«Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée montagne des oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples, en disant: Allez au village qui est en face; quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s’est jamais assis; détachez-le, et amenez-le. Si quelqu’un vous demande: Pourquoi le détachez-vous? Vous lui répondrez: Le Seigneur en a besoin. Ceux qui étaient envoyés allèrent, et trouvèrent les choses comme Jésus leur avait dit. Comme ils détachaient l’ânon, ses maîtres leur dirent: Pourquoi détachez-vous l’ânon? Ils répondirent: Le Seigneur en a besoin. Et ils amenèrent à Jésus l’ânon, sur lequel ils jetèrent leurs vêtements, et firent monter Jésus. Quand il fut en marche, les gens étendirent leurs vêtements sur le chemin. Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la montagne des oliviers, toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus. Ils disaient: Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts! Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus: Maître, reprends tes disciples. Et il répondit: Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront! Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit: Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront, et te serreront de toutes parts; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée.» Luc 19: 29-44
Le passage est constitué de trois moments important: les préparatifs (verset 29-34), l’entrée acclamée dans la ville (verset 35-40) et la plainte de Jésus sur la ville (verset 41-44)
1. Les préparatifs
Jésus et ses disciples approchent de Béthanie, ce village où il aimait se rendre. Et là Il envoie deux de ses disciples chercher l’ânon sur lequel il devait faire sa seule apparition publique à Jérusalem avant de mourir. Créateur de tout et Seigneur sur toutes choses, Jésus savait où était l’ânon, mis à part pour lui seul (verset 30); le cœur des maîtres de cet ânon serait incliné selon qu’il est dit dans Proverbes 21:1 qu’Il incline le cœur du roi et pour que s’accomplisse ainsi la prophétie de Zacharie: «Sois transportée d’allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem! Voici, ton roi vient à toi; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne, Sur un âne, le petit d’une ânesse.» (Zacharie 9:9)
Au travers de ces préparatifs, Jésus montre sa souveraineté en revendiquant l’ânon. N’y a-t-il pas dans notre vie tant de choses dont nous pourrions entendre dire: « le Seigneur en a besoin? » (Verset 34)
Le Seigneur a besoin de ta vie pour son service; Il a besoin de ton intelligence, de ta jeunesse, de tes membres pour le servir. Dans Ésaïe 6: 8, le prophète dit: «J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi.»
Le Seigneur a même besoin de tes compétences à l’instar de l’apôtre Paul.
2. L’entrée acclamée du Roi
Le roi fait son entrée majestueuse dans la ville aux acclamations de la foule de ses disciples. Les disciples, pour préparer la voie royale, jettent leurs vêtements sur le chemin, aidés par la foule qui ajoute aussi les rameaux d’arbres (Matthieu 21:8; Marc 11: 8) Joyeux, ils disaient: « Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur. Paix au ciel, et gloire dans les lieux très hauts! »
Lorsque Jésus rentre quelque part, il y a toujours de la joie.
Lorsque Jésus entre quelque part, il apporte de la valeur qui demeure et la solution à tous les problèmes. Mais voilà une note discordante des pharisiens. En constatant cette joie, les pharisiens montrent leur indifférence hostile et demandent à Jésus de stopper la louange. Mais Il leur répond : « Si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. » C’est pour dire qu’en vérité, des pierres seraient plus dociles à l’action de la puissance divine que le cœur endurci du malheureux peuple juif.
L’entrée de Jésus dans une vie provoque une grande joie lorsqu’elle est accompagnée d’une repentance véritable.
3. La plainte de Jésus sur la ville
En apercevant Jérusalem, Jésus pleure sur elle alors que les autres étaient dans la joie. Cela rappelle les paroles prophétiques d’Asaph dans Psaumes 81:14: «Oh! Si mon peuple m’écoutait, Si Israël marchait dans mes voies!»
Jésus sait quelles vont être les tragiques conséquences de l’aveuglement de Jérusalem. La ville de paix deviendra la ville de malheur. Des scènes indescriptibles, de massacres et de destructions passent devant ses yeux. Non seulement Jésus pleure sur Jérusalem qui n’a pas connu le jour de sa visitation, mais il annonce le sort de la ville. Sur cette ville coupable, insensible à la grâce, le Seigneur appelle un jugement complet: La perte de bénédictions à cause de son endurcissement.
Tout cela arrivera parce que Jérusalem n’avait pas connu le temps de sa visitation, c’est-à-dire la venue de Christ en grâce. Il voit déjà les légions de Titus, 40 ans plus tard, assiéger la cité coupable.
Il y a toujours la grâce mais la grâce n’est pas éternelle.
Jésus a pleuré sur la tombe de Lazare à cause de l’incrédulité. Jésus pleure encore aujourd’hui sur:
- Les hommes et les femmes qui ont entendu Sa parole et n’y ont point pris garde;
- Ceux qui connaissent la parole et ne la pratique;
- Ceux qui sont dans l’église pour induire les autres en erreur,
- Ceux qui continuent de pratiquer le péché malgré les divers avertissements.
L’âne est un animal têtu mais n’a pas rejeté l’appel du Maître. Il a répondu favorablement. Et même les propriétaires de l’ânon ne s’y sont pas opposés parce que le Seigneur en avait besoin. Et aujourd’hui le Seigneur a besoin de toi aussi et de tes capacités. En apercevant la ville, Jésus pleure sur elle car elle n’a pas connu sa visitation. Qu’en est-il de toi aujourd’hui?
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